Part 6: Conference Sessions

October 14: 10:45-11:45 Session: Interpersonal and Political Violence…

10:45-11:30 Violence interpersonnelle et violence politique dans la France d’Ancien Régime / Interpersonal and political violence in Ancien Régime France (II)

Présidence / Chair : Stella Spriet (U. of Saskatchewan)

Melanie Bowman (U. of Minnesota).  « Early Modern Interpersonal Conflict. »

Within theater of the late sixteenth and early seventeenth centuries, violence was the resolution of choice for interpersonal conflict. Protecting one’s personal or family honor was a common justification for retributive violence in drama from Hardy’s La Mort d’Achille to L’Hermite’s Marianne. In theater, bloody violence were both metaphorically and concretely an expression rendering invisible concepts like nobility manifest through valourous action. Curiously, the above strategy was how theater dramatized the (questionable) resolution of interpersonal conflict. The early modern period featured a judicial process called réparation d’honneur, a kind of restorative justice designed to restore an individual’s public reputation. In a process that replicated the elaborate rituals of corporal punishment, those convicted of insulting someone’s honor made a public apology. The extensive archives in both France and La Nouvelle-France demonstrate a significant divide in how the collective imagination might have viewed restoring honor and how society managed it on a practical level. Furthermore, it begs the question of who had access to the legal system’s protection and under what circumstances réparations d’honneur were a possible and desirable outcome. This paper will consider the above and offer some theories about what dramatic purposes retributive violence served on the stage in an era that featured shifting definitions of vraisemblance and the purpose of theater.

Dr. Melanie Bowman earned her PhD in French from the University of Minnesota. She is currently a lecturer at Longwood University. Her research focuses on the aesthetic of violence in early modern drama, roughly from the 1570s to the 1640s. More recently, she is exploring the intersection between early modern gender norms and performance.

Elisabeth Lacombe (U. de Picardie). « La sorcière et le juge : exhiber ou occulter la violence judiciaire dans le théâtre européen du XVIIème siècle. »

Par comparaison avec le théâtre anglais ou espagnol, on trouve peu de pièces, dans le théâtre français du XVIIe siècle, qui mettent en scène des procès pour sorcellerie, pourtant d’une actualité brûlante. Malgré ce manque, quatre pièces françaises en particulier illustrent la violence judiciaire, à savoir La magicienne étrangère de Pierre Matthieu (1617), L’innocente infidélité de Jean de Rotrou (1634), La Pucelle d’Orléans de l’Abbé d’Aubignac (1642), et Cariste de Balthazar Baro (1651). Dans la thématique du premier axe du congrès, on s’intéressera à la négociation entre l’individu (la sorcière) et le collectif incarné dans le juge durant les scènes de procès de ces pièces. Cette négociation est marquée par trois types de violences : la violence physique de l’incarcération, la violence symbolique de la sentence, et la violence verbale de l’échange avec le juge. Deux exigences contraires y sont en tension. D’un côté, le procès comme sa représentation remplissent une fonction d’exemplum où le châtiment de la coupable et son repentir permettent de satisfaire la morale chrétienne, et de conforter le spectateur. Mais la mise en scène de la violence judiciaire, surtout quand elle paraît injustifiée, présente aussi le risque de susciter la pitié pour l’accusée. Dans les pièces où la présumée sorcière est en réalité innocente, le système judiciaire lui-même, et la violence sur laquelle il repose, sont mis en question. Un certain degré de violence judiciaire est ainsi irreprésentable, en témoigne l’absence au théâtre de scènes de torture, pourtant omniprésente dans les procès. Il s’agira donc de se demander comment les dramaturges équilibrent cette tension paradoxale.

Elisabeth Lacombe est agrégée de Lettres Modernes ; elle a été doctorante contractuelle avec une charge d’enseignement entre 2018 et 2021 à l’Université Picardie-Jules Verne, et depuis septembre 2021, elle est ATER dans la même Université. Elle rédige actuellement sa thèse sous la direction d’Anne Duprat au sein du Centre d’Études des Relations et Contacts Linguistiques et Littéraires (CERCLL). Sa recherche porte sur la représentation des sorciers et sorcières dans le théâtre anglais, français, et espagnol entre 1500 et 1700. Elle est également doctorante associée au sein du réseau ALEA (figurations du hasard, XVIe-XXIe siècles).

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The Grand Siècle in Movement: Negotiations, Circulations, Dynamics Copyright © 2021 by Charlotte Trinquet du Lys and Anne Duprat is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License, except where otherwise noted.

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