Part 6: Conference Sessions
October 22: 14:00-14:45 Session: Metamorphoses of the fairy tale
14:00-14:45 Métamorphoses du conte (1665-1730) / Metamorphoses of the fairy tale (1665-1730)
Présidence/Chair : Lewis Seifert (Brown U.)
Daniel J. WORDEN (Furman U). « Contrast and Opposition: Black Skin in Madame d’Aulnoy’s Fairy Tales. »
An appraisal of emerging discourse about race in seventeenth-century French prose fiction is likely to encounter one of Madame d’Aulnoy’s antagonists, “la princesse Noire,” in her fairy tale “ La Biche au bois.” This noble “Éthiopienne” ascribes caricatural physical traits to herself, prefiguring those that would proliferate in anti-Black iconography of later eras, including nineteenth-century illustrations of the author’s own text. A close reading of this character raises questions about how she might reflect early modern European assumptions or attitudes about sub-Saharan African people. What insights on emerging notions of blackness might this fairy tale yield? Recent criticism on Madame d’Aulnoy’s tales provides some guidance for exploring such questions. Studies have suggested, for example, that while these fantastical narratives may appear to evade certain social and economic realities surrounding their author and earliest readers, the tales often engage with contemporary issues, in more or less oblique ways. While such criticism is helpful, the representation of the character poses interpretive challenges for which scholarship on early modern theories of race also promises useful guidance. With these two bodies of criticism in mind, I would like to examine the character depiction in detail and explore how seventeenth-century realities of colonization, enslavement, and exploitation in Africa and the Americas may have inflected D’Aulnoy’s literary creation in this instance. What might be at stake when readers encounter an antagonist derided by the narrator as a “vindicative Noiron”?
Volker SCHRÖDER (Princeton U). « De Paris à Nuremberg via La Haye : la première traduction allemande des Contes des fées de Mme d’Aulnoy. »
Selon les principaux historiens du Märchen (de Richard Benz et Gonthier-Louis Fink à Manfred Graetz et David Blamires), les premières traductions allemandes des contes de fées français dateraient des années 1760. Pour expliquer ce délai, les critiques suggèrent que dans la première moitié du 18e siècle ce genre novateur n’intéressait qu’un public aristocratique et francophone, capable de lire les originaux, et que la demande de versions vernaculaires serait un phénomène plus tardif, lié au développement d’un public « bourgeois ». Or, cette vision doit être nuancée car la première traduction allemande des Contes des fées de Mme d’Aulnoy parut en fait dès 1702. Dans ma communication, je voudrais présenter ce livre rare et curieux, publié à Nuremberg et dont un seul exemplaire est actuellement localisé. Il contient les huit premiers contes de Mme d’Aulnoy (sans que l’autrice soit nommée), précédés d’un frontispice gravé et d’une préface du traducteur (également anonyme). L’analyse du texte et des illustrations montre qu’ils dérivent non de l’édition originale parisienne mais de la première édition hollandaise parue à La Haye en 1698, attestant bien la circulation internationale de ces contes dès leur publication. Il s’agira donc de dégager les particularités de cette traduction-adaptation, de relever certaines traditions littéraires allemandes dans lesquelles elle s’inscrit, et de signaler son réemploi ultérieur.